Seacher/ishakiro

Scoutisme

Le scoutisme (de l'anglais scout, lui même issu du vieux français « escoute » signifiant éclaireur) est un mouvement de jeunesse mondial créé par Lord Robert Baden-Powell, un général britannique à la retraite, en 1907, à Brownsea. Aujourd'hui, le scoutisme et le guidisme comptent plus de 38 millions de membres dans 217 pays et territoires, de toutes les religions et de toutes les nationalités, représentés par plusieurs associations scoutes au niveau mondial. Le scoutisme est un mouvement de jeunesse basé sur l'apprentissage de valeurs fortes, telles que la solidarité, l'entraide et le respect. Son but est d'aider le jeune individu à former son caractère et construire sa personnalité en permettant le développement physique, mental et spirituel du jeune afin qu'il puisse être un citoyen actif dans la société. Ces buts cherchent à être atteint en s'appuyant sur des activités pratiques dans la nature, mais aussi des activités en intérieur, plutôt destinées à un apprentissage intellectuel. Le scoutisme s'appuie sur une loi et une promesse et a souvent un lien religieux. . Leurs membres sont appelés « scouts » (suivant le terme anglais international d'origine) ou parfois « éclaireurs » (sa traduction) dans les pays francophones. Au sens strict, ces termes désignent les jeunes gens âgés de 11 à 14 ans ou de 11 à 17 ans (lorsque le mouvement est dit unitaire). Au sens plus large, les encadrants, les animateurs ou les anciens membres sont des scoutes, ou restent des scouts dans l'âme. Dans les pays francophones, les plus jeunes sont communément appelés des « louveteaux », « louvettes » ou « jeannettes », et les plus âgés des « scouts », « guides », « pionniers », « caravelles », « compagnons », « routiers », « aînés », etc. Le "scout" est connu du public par le port d'un foulard et une tenue plus ou moins complète. Le guidisme est l'équivalent féminin du scoutisme. À partir des années 1970, certains mouvements scouts ont fait le choix de la mixité (ou de la « co- éducation ») dans les unités, tandis que d'autres conservent aujourd'hui des unités exclusivement masculines ou féminines. Historique du mouvement Origines Les prémices d'une idée de scoutisme datent du siège de Mafeking en Afrique du Sud au cours de la Seconde Guerre des Boers (1899-1902) au cours de laquelle Baden-Powell sert comme officier de commandement. Avec beaucoup d'astuce et de courage communicatif, il réussit à sauver la ville de Mafeking qui était assiégée depuis 217 jours par des troupes ennemies quatre fois plus nombreuses. Baden- Powell utilisa les jeunes de la ville appelés les cadets comme messagers pour transmettre des messages à pied et à vélo, comme observateurs, sentinelles et éclaireurs. À la libération de la ville, le 16 mai 1900, Baden- Powell est acclamé comme un héros et est nommé major-général par la reine elle-même. Il prouva que des jeunes étaient tout à fait capables de réussir une mission, pourvu qu'on leur fasse confiance. Il publie ses observations sous le nom de « scouting » (l ’art des éclaireurs) dans un petit fascicule destiné aux militaires appelé : « Aids to scouting ». À son retour en Angleterre, Baden-Powell fut accueilli triomphalement. Il constate que « Aids to scouting » a un immense succès auprès des garçons britanniques et est utilisé par des éducateurs. Il reçoit même beaucoup de courriers de garçons lui demandant des conseils. Frappé par le spectacle d'une jeunesse britannique des quartiers désœuvrés livrée à la drogue et au tabac, souvent en mauvaise santé et délinquante, il décide de mettre l'expérience apprise à la guerre au service des jeunes gens, cette fois dans une optique de paix. « Sa carrière lui a permis de connaître les hommes pour leur permettre de donner le meilleur d ’eux- mêmes avec bienveillance et patience », commente Michel Seyrat, spécialiste de la pensée du fondateur du scoutisme[1]. S'inspirant de nombreuses expériences éducatives auprès des mouvements de jeunesse de l'époque, il reprend des éléments entiers des méthodes d'autres associations, suscitant parfois des conflits comme celui qui l'oppose à Ernest Thompson Seton. Mais ce qui le caractérise c'est sa capacité à synthétiser toutes ces lectures et toutes les expériences sur lesquelles il s'est documenté pour produire un mouvement de jeunesse qui possède ses propres références et ses rites caractéristiques. Notons parmi ses sources, les Wandervogel Allemands ou Autrichiens, les rites d'initiation Zoulous, la gymnastique développée en Allemagne par F.L. Jahn, sans compter les codes de chevalerie dont il n'était pas le premier à s'inspirer, suivant en cela l'exemple de Ruskin aux USA (Knight of King Arthur) ou le mouvement Woodcraft qui pratiquait déjà un système de badges. Mais ce qui marque également Robert Baden- Powell, c'est sa propre adolescence et son environnement familial. Son enfance est bercée par le récit des aventures de son grand-père, l'amiral William Henry Smyth. Il pratique la voile avec ses frères, ce qui lui inspire plus tard plusieurs récits autobiographiques, notamment la construction du voilier de son frère avec quelques amis du métier. Il apprend la répartition des responsabilités à bord, l'acquisition de compétences et la vie d'équipage. Un autre de ses ancêtres, John Smyth, explorateur, avait traversé l'Océan et sillonné la Virginie, alors territoire inexploré. Comment échapper à toutes ses influences quand sa mère l'autorise à accompagner Warington, l'ainé des Baden Powell, navigateur endurci, auprès duquel il acquiert une expérience de la navigation qui l'influencera durablement. [2]. « À la fin de ma carrière militaire », dit Baden- Powell, « je me mis à l' œuvre pour transformer ce qui était un art d'apprendre aux hommes à faire la guerre, en un art d'apprendre aux jeunes à faire la paix ; le scoutisme n'a rien de commun avec les principes militaires. » En 1907, alors âgé de 50 ans, il organise un camp de quinze jours avec une vingtaine de garçons de différentes classes sociales sur l' île de Brownsea, qui débute le 29 juillet. Il y teste ses idées d'éducation par le jeu, d'indépendance et de confiance. Pierre sur Brownsea Island commémorant le premier camp scout. À la suite de ce camp, Sir William Smith (fondateur de la « boy’s brigade ») lui demande d’écrire un ouvrage sur la manière dont le « Scouting » pouvait être adapté à la jeunesse qu ’il appelle : Scouting for boys ( Éclaireurs). Baden-Powell pensait alors que ce livre pourrait donner des idées aux jeunes pour se regrouper en organisations. En effet, les premières patrouilles de scouts furent créées et Baden-Powell reçut de nombreuses demandes d'aide. Il les encouragea et le développement du mouvement scout commença au Royaume- Uni avec la création des scouts marins, des scouts de l'air et d'autres unités spécialisées. Baden Powell dirigea avec son frère Warington un camp nautique en 1908, à Buckler's Hard, dans le Hampshire, en Angleterre, peu après celui de Brownsea Island en 1907, avec là aussi une vingtaine de garçons posant les fondations des " Sea Scouts". C'est ainsi que Baden-Powell en vint à initier le scoutisme marin avec l'aide de son frère Warington, avocat à l'amirauté, marin expérimenté et promoteur de la navigation en canoë. Cependant, les scouts marins ne seront pas nommés ainsi avant 1912. Auparavant, en 1910, Warington aura écrit Sea Scouting and Seamanship for Boys, préfacé par son frère, le premier manuel de scoutisme marin, qui fut reçu avec beaucoup d'enthousiasme par les nombreux jeunes britanniques intéressés par cette nouvelle forme de scoutisme. Baden-Powell ne pouvant plus conseiller personnellement chaque jeune qui lui demandait de l'aide, il décida de mettre en place une formation des adultes pour l'encadrement. Le Wood Badge course est alors créé à ce propos. En 1919, Gilwell Park près de Londres est acheté afin d'être utilisé comme camp et site d'entraînement pour les adultes. L'expansion Le scoutisme a commencé à se répandre à travers la Grande-Bretagne et l'Irlande bien avant la publication du Scouting for boys de Baden-Powell et il s'étend rapidement dans l' empire britannique. La première unité hors du Royaume-Uni connue a été transportée à Gibraltar en 1908 suivie par Malte peu de temps après. Le Canada devint le premier dominion possédant un programme Boy Scout, comme l' Australie, la Nouvelle-Zélande et l'Afrique du Sud quelques années après. en 1909 en France à Nantes.[3],[4] Le Chili est le premier pays hors des dominions britanniques à posséder un mouvement scout reconnu. Le premier rally scout s'est tenu au Crystal Palace à Londres en 1910. Il attira 10 000 garçons ainsi que de nombreuses filles. En 1910, la Belgique, l'Inde, Singapour, la Suède, la Suisse, le Danemark, la France, la Russie, la Finlande, l'Allemagne, la Norvège, le Mexique, l'Argentine, la Grèce et les États-Unis avaient des Boy Scouts... Aujourd'hui Articles détaillés : Liste des membres de l'Organisation mondiale du mouvement scout et Liste des membres de l'Union internationale des guides et scouts d'Europe . En 2007, le scoutisme célèbre ses 100 ans d'existence , avec plusieurs grands événements tel que le renouvellement de la promesse qui a eu lieu le 1er août partout dans le monde, le JAMbe (rassemblement de 95 000 scouts et guides en Belgique, ce qui constitue un record[5]), ou encore le jamboree mondial à Chelmsford et sur l'île de Brownsea (Royaume-Uni). En 2008, on compte plus de 28 millions de scouts et plus de 10 millions de guides dans le monde, répartis dans 216 pays[6], [7]. Top 20 des pays en nombre de scouts, tout mouvement et tout sexe confondu[6],[7]. Pays Communauté Date d'introduction du scoutisme ... du guidisme États-Unis 9 500 000 1910 1912 Indonésie 8 100 000 1912 1912 India 3 700 000 1909 1911 Philippines 2 550 000 1910 1918 Thailande 1 400 000 1911 1957 Royaume Uni 1 000 000 1907 1909 Bangladesh 950 000 1920 1928 Pakistan 575 000 1909 1911 Kenya 420 000 1910 1920 Corée 280 000 1922 1946 Allemagne 260 000 1910 1912 Canada 260 000 1908 1910 Japan 240 000 1913 1919 Italie 220 000 1910 1912 Uganda 210 000 1915 1914 France 190 000 1910 1911 Nigeria 160 000 1915 1919 Pologne 160 000 1910 1910 Belgique 160 000 1911 1915 Hong Kong 160 000 1914 1916 Principes Le but et les principes du scoutisme Selon l'Organisation mondiale du mouvement scout , le but et les principes du mouvement scout sont [8] : « But Le mouvement scout a pour but de contribuer au développement des jeunes en les aidant à réaliser pleinement leurs possibilités physiques, intellectuelles, sociales et spirituelles, en tant que personnes, que citoyens responsables et que membres des communautés locales, nationales et internationales. Principe Le devoir envers Dieu (sauf si le mouvement est Laïque) L’adhésion a des principes spirituels, la fidélité à la religion qui les exprime et l ’acceptation des devoirs qui en découlent. Le devoir envers autrui La loyauté envers son pays dans la perspective de la promotion de la paix, de la compréhension et de la coopération sur le plan local, national et international. La participation au développement de la société dans le respect de la dignité de l ’homme et de l’intégrité de la nature. Le devoir envers soi- même La responsabilité de son propre développement. » — Chapitre I de la Constitution et Règlement Additionnel de l ’Organisation Mondiale du Mouvement Scout Généralités Historiquement, deux sources distinctes ont contribué à la création du scoutisme. La première est issue de l'expérience militaire de Baden Powell, principalement du siège de Mafeking où pour la première fois il a utilisé des jeunes comme messagers. Cette première source se manifeste encore aujourd'hui dans la symbolique de la vie en équipe et d'une hiérarchie minimale en son sein. La seconde source est issue du premier camp réalisé par Baden Powell sur l'île de Brownsea en 1907, synthèse d'expériences préexistentes. Ces deux sources donnent lieu aujourd'hui à des divergences d'application selon les associations qui les mettent en œuvre. On vit ensuite Baden Powell vouloir étendre son recrutement à toutes les couches de jeunes gens, du fait qu ’il constituait une des premières formes d'encadrement des loisirs. Dès le départ, Baden Powell construit un mouvement de jeunesse dont il va établir les principes dans son livre Scouting for boys ainsi qu'une série de conférences. Le scoutisme est fondé sur un principe pédagogique qui cherche à donner des responsabilités à l ’enfant et à l’adolescent pour former son caractère par le jeu et l'action dans la nature et à épanouir sa vie sociale dans le respect des valeurs traditionnelles de son milieu social. De manière régulière, le scoutisme propose des camps en milieu naturel et des activités d ’entraide, de bienfaisance, humanitaires. A l'origine les jeunes étaient sont séparés par classe d ’âge et par sexe, assurant différentes activités en fonction des groupes. La loi scoute Article détaillé : Loi scoute. La loi scoute est la règle que chaque jeune adhérant à un mouvement scout tente de respecter. Elle fait partie, comme la promesse, le système des patrouilles et les activités de plein air des principes édictés par Robert Baden- Powell dans son livre Éclaireurs édité en 1908. Il est important de souligner que le terme de loi chez les scouts n'a en aucun cas un sens légal. La loi est une série de « conseils de vie » qui sont proposés au jeune. C’est lui qui choisit de « faire de son mieux » pour suivre ces conseils, après réflexion et avec l ’aide de ses chefs, de sa famille et des amis. En cas de non- respect de la loi, aucune sanction ne sera prise. Tout au plus une discussion lui permettra de prendre conscience pour faire mieux la fois suivante et ainsi progresser. Chaque jeune a donc la possibilité de s ’approprier cette loi et de la mettre en application à son rythme en fonction de ses points forts et de ses faiblesses. Si les principes fondateurs sont les mêmes, la loi scoute diffère dans son contenu et sa formulation d'un mouvement à l'autre, et d'un âge à l'autre. La promesse scoute Article détaillé : Promesse scoute. La promesse est l'engagement que prend le ou la jeune devant ses pairs (et devant Dieu dans les mouvements d'inspiration religieuse), pour marquer son adhésion à la loi et aux valeurs du mouvement. Elle fait partie des constantes de toutes les branches du scoutisme. Seule la forme change d'un mouvement à l'autre. « Soyez toujours fidèles à votre Promesse scoute même quand vous aurez cessé d'être un enfant - et que Dieu vous aide à y parvenir ! » sont les derniers mots de la lettre d'adieu que Baden-Powell adresse à l'ensemble des éclaireurs. Pratique du scoutisme Les mots de Baden-Powell sur le scout à son image sont : recherche, observation, déduction, nautisme, secourisme, santé, discipline, responsabilités, chevalerie et patriotisme. La tenue La tenue est une des caractéristiques du mouvement scout comme le rappelle Baden-Powell lors du Jamboree de 1938 : « il recouvre les différences de pays et d'origines et leur fait sentir qu'ils appartiennent tous à la même Communauté du Monde. » Inspiré de celui porté par les troupes coloniales britanniques, l'uniforme original est constitué d'une chemise kaki, d'un short et d'un chapeau à larges bords (Smokey Bear ou quatre bosses). Par ailleurs, Baden-Powell portait également un short puisque d'après lui, le fait d'être habillé de la même façon que les jeunes contribuait à réduire la distance qui les séparait des adultes. On lui prête aussi l'affirmation selon laquelle « on n'attrape pas froid par les genoux ! » De nos jours, les tenues ont évolué. Si certains mouvements ont conservé une tenue classique, dans d'autres, les tenues se sont simplifiées et colorées. On en trouve des bleus, orange, rouges ou verts, ne gardant parfois de la tenue qu'une chemise et un foulard. De la même façon, les shorts sont parfois remplacés par des pantalons, notamment dans les pays où la culture demande de la réserve ou pour des raisons climatiques. La jupe- pantalon peut aussi être adoptée pour les Guides dans certain pays. De même, le chapeau "quatre-bosses" peut être remplacé par un béret à deux flots, un bachi (béret à pompon, pour les marins) ou un calot, voire assez souvent, pas de couvre-chef du tout. Enfin, chaque association, dans les différents pays, dispose d'une couleur pour son uniforme et au sein d'une même association, il arrive que la couleur de la tenue diffère en fonction de l'âge. Insignes et badges Un foulard scout Le mouvement scout possède deux symboles internationaux : la fleur de lys utilisée par les organisations membres de l' Organisation mondiale du mouvement scout et le trèfle par les membres de l'Association mondiale des Guides et Éclaireuses. Ces badges font partie de l'uniforme officiel des scouts. Le badge de l'OMMS est circulaire et violet avec une fleur de lys en son centre. Il est entouré par un morceau de corde fermé par un nœud plat. La fleur de lys est un symbole ancien utilisé par Baden-Powell pour les scouts enrôlés dans l' armée britannique et qui est par la suite adopté et modifié par le mouvement scout. La pointe en flèche représente le Nord sur une boussole et avait pour but de guider les scouts sur le chemin de l'aide et de l'unité. De la même façon, les trois pointes de la fleur de lys représentent les trois devoirs envers Dieu (ou un "Idéal Elevé" pour les mouvements non confessionnaux), soi- même et les autres et rappellent également les trois principes de Franchise, Dévouement et Pureté. Les deux étoiles à cinq branches représentent la vérité et le savoir avec les dix branches symbolisant les dix points de la loi scoute. Enfin, le lien au bas de la fleur tend à montrer l'esprit de famille du scoutisme.[9] Le symbolisme du trèfle de l' AMGE est assez similaire : les trois feuilles représentent les trois devoirs et les trois parties de la promesse scoute, les deux étoiles à cinq branches symbolisent la loi scoute et la veine au centre représente l'aiguille de la boussole montrant le droit chemin. Enfin, la base du trèfle représente la flamme de l'amour et les couleurs bleu et or le soleil qui brille sur tous les enfants du monde.[10] Le swastika a également été utilisé par les Boy scouts. D'après « Johnny » Walker,[11] la première utilisation par le scoutisme date du Thanks Badge de 1911. En effet, le dessin de la médaille du mérite de Baden-Powell en 1922 ajoutait un swastika à la fleur de lys en signe de bonne chance à celui qui la recevait. Comme Rudyard Kipling, il avait sans doute découvert ce symbole en Inde. Cependant, au cours de l'année 1934, de nombreux scouts ont demandé un changement dans le dessin du fait de l'utilisation du swastika par le parti national- socialiste des travailleurs allemands . Une nouvelle médaille du mérite est alors éditée en 1935. Les mouvements chrétiens utilisent généralement le symbole de la croix sous diverses formes comme la croix de Jérusalem, la croix potencée, ou encore la croix de Malte. Totem Article détaillé : Totem. Le terme « totem », originaire des Indiens d'Amérique, a été repris par la tradition scoute dans certains pays. Il s'agit de qualifier son titulaire d'un nom d'animal suivi d'un adjectif, ce nom et cet adjectif représentant ses qualités morales et/ou physiques. Dans la tradition scoute, ce totem est donné suite à une épreuve initiatique (constituant la « totémisation »). Le nom de l'animal devient alors une partie officielle connue de tous, l'usage de l'adjectif étant parfois réservé aux autres « sachems ». Le totem de l'Havyarimana Evrard, par exemple, était «Muntjak Indolant». Toutefois, suite à des dérives dans la pratique de la « totémisation », la majorité des mouvements scouts en France l'ont interdite (notamment l'Association des guides et scouts d'Europe, certains mouvements de la fédération du scoutisme français et les Scouts unitaires de France). D'autres associations françaises l'ont réservée à leurs seuls ainés dans un cadre ludique. En Belgique et Suisse notamment, la totémisation subsiste mais dans un cadre rénové. Au Québec, la pratique de la totémisation demeure courante. Organisations et structures Il existe de nombreux mouvements de scoutisme à travers le monde, qui reprennent à peu près les mêmes principes éducatifs. Ces mouvements sont généralement affiliés à des fédérations internationales. Fédérations internationales Deux fédérations internationales dominent le scoutisme mondial, par le nombre de leurs adhérents et le fait qu'elles aient été mises en place sous la houlette de Robert Baden-Powell : l'organisation mondiale du mouvement scout (OMMS, ou WOSM en anglais), basée à Genève (Suisse) et l'association mondiale des guides et éclaireuses (AMGE, ou WAGGGS en anglais), basée à Londres (Royaume-Uni). Ces deux fédérations ne reconnaissent qu ’une seule association par pays, ce qui a conduit les associations de certains pays à se regrouper en une fédération (à l'image de la fédération du scoutisme français), afin que cette dernière soit reconnue par ces organismes. Il existe d'autres fédérations internationales, comme l' union internationale des guides et scouts d'Europe (UIGSE), basée à Château- Landon (France), qui regroupent des associations non- adhérentes à l'OMMS ou l'AMGE. Au Canada Article détaillé : Mouvement scout du Canada . Deux associations scoutes canadiennes sont reconnues par OMMS, il s'agit de Scouts Canada et de l'Association des scouts du Canada. Elles déservent respectivement les Canadiens anglophones et francophones. Deux associations sont membres de l' UIGSE: Association Evangélique du Scoutisme au Québec et Federation of North- American Explorers. Cinq associations membres de la World Federation of Independent Scouts : BPSA - British Columbia BPSA - Manitoba BPSA - Newfoundland and Labrador BPSA - Nova Scotia BPSA Saskatchewan Independent Scouting Association Traditional Explorers Association Council of Ontario Une association bilingue est indépendante des autres grandes association du scoutisme: l'Association des Aventuriers de Baden- Powell (Adventurers Association of Baden- Powell) Au Congo Au Congo, il existe plusieurs associations scoutes. Le scoutisme est arrivé au Congo en 1927 et a pris de l'ampleur jusqu'en 1965. Pour des raisons d'ordre politique, il a connu un coup d'arrêt à cette date pour reprendre en 1990 à l'occasion de la conférence nationale qui a de nouveau autorisé le libre mouvement associatif. C'est ainsi que les associations ont repris les activités pour certaines et sont nées pour d'autres. Dans la perspective d' œuvrer ensemble, cinq associations se sont organisées en Conseil du scoutisme congolais : L'association des scouts et guides du Congo, d'obédience catholique, pour sa branche masculine; L'association des Éclaireurs Kimbaguistes du Congo, d'obédience Kimbanguiste; L'association des Éclaireurs Pluralistes du Congo, laïque; L'association des Éclaireurs Salutistes du Congo , d'obédience salutiste; l'association des Éclaireurs Unionistes du Congo, d'obédience évangélique. L'association des Scouts et Guides du Congo est membre observatrice à l' association mondiale des Guides et Éclaireuses pour sa branche féminine. En France Article détaillé : Scoutisme en France. En France, il existe près de 80 groupements se réclamant du mouvement scout. Neuf d'entre eux, regroupés en fédérations, sont reconnus par le ministère français de la Jeunesse et des Sports : La fédération du scoutisme français est l'organe reconnu en France par l' organisation mondiale du mouvement scout (OMMS) ainsi que par l' association mondiale des guides et éclaireuses (AMGE). Elle est créée en 1941, suite à un camp de chefs en septembre 1940 et à la signature de la Charte de l'Oradou[12] par les six associations principales de l'époque : les éclaireurs de France, les éclaireuses éclaireurs israélites de France (EEIF), les Éclaireuses et Éclaireurs unionistes de France (EEUdF), la fédération française des éclaireuses, les guides de France et les scouts de France. Elle compte actuellement environ 82 600 membres. De fusion en création, elle est aujourd'hui composée d'un mouvement par principale confession religieuse et d'un mouvement non confessionnel, tous étant ouverts à tous : les éclaireuses éclaireurs de France (EEDF) (non confessionnel), les Éclaireuses et Éclaireurs unionistes de France (protestant), les éclaireuses éclaireurs israélites de France , les scouts et guides de France (SGdF) (catholique, première association de scoutisme en effectif en France avec 67 201 membres en 2009[13]) et les scouts musulmans de France (SMF). La conférence française de scoutisme compte environ 60 000 membres, répartis dans trois associations : l' association des guides et scouts d'Europe (mouvement catholique de 28600 membres en 2009), les éclaireurs neutres de France et la fédération des éclaireuses et éclaireurs. Les scouts unitaires de France est un mouvement catholique comptant environ 23 300 membres en 2009[14]. À côté de ces mouvements, il existe en France un nombre important d' associations non reconnues (ni par le ministère de la Jeunesse et des Sports, ni par l'OMMS, ni par l'UIGSE) qui se partagent 3 700 membres comme l'Association française de scouts et guides catholiques, les Scouts de Doran, les flambeaux et claires flammes, les Scouts et guides Godefroy de Bouillon … Article détaillé : Liste d'associations scoutes françaises non reconnues. L'ouvrage écrit par Marine Digabel scout une piste pour grandir, présenté comme le livre du centenaire, permet une approche du scoutisme français sortie des clichés de "scout toujours" en développant les propositions et les idéaux d'aujourd'hui des differentes associations. Les Presses d'Ile de France, maison d'édition des Scouts et Guides de France, publient 100 textes, 100 images[15] à l'occasion du centenaire du scoutisme. Cet ouvrage se présente comme l'album de famille des Scouts et Guides de France.