Seacher/ishakiro
Scoutisme
Le scoutisme (de l'anglais
scout, lui même issu du
vieux français « escoute »
signifiant éclaireur) est un
mouvement de jeunesse
mondial créé par Lord
Robert Baden-Powell, un
général britannique à la
retraite, en 1907, à
Brownsea. Aujourd'hui, le
scoutisme et le guidisme
comptent plus de
38 millions de membres
dans 217 pays et
territoires, de toutes les
religions et de toutes les
nationalités, représentés
par plusieurs associations
scoutes au niveau
mondial.
Le scoutisme est un
mouvement de jeunesse
basé sur l'apprentissage
de valeurs fortes, telles
que la solidarité, l'entraide
et le respect. Son but est
d'aider le jeune individu à
former son caractère et
construire sa personnalité
en permettant le
développement physique,
mental et spirituel du
jeune afin qu'il puisse être
un citoyen actif dans la
société. Ces buts cherchent
à être atteint en
s'appuyant sur des
activités pratiques dans la
nature, mais aussi des
activités en intérieur,
plutôt destinées à un
apprentissage intellectuel.
Le scoutisme s'appuie sur
une loi et une promesse et
a souvent un lien
religieux. .
Leurs membres sont
appelés
« scouts » (suivant le
terme anglais
international d'origine) ou
parfois « éclaireurs » (sa
traduction) dans les pays
francophones. Au sens
strict, ces termes
désignent les jeunes gens
âgés de 11 à 14 ans ou de
11 à 17 ans (lorsque le
mouvement est dit
unitaire). Au sens plus
large, les encadrants, les
animateurs ou les anciens
membres sont des scoutes,
ou restent des scouts dans
l'âme. Dans les pays
francophones, les plus
jeunes sont
communément appelés
des « louveteaux »,
« louvettes » ou
« jeannettes », et les plus
âgés des « scouts »,
« guides », « pionniers »,
« caravelles »,
« compagnons »,
« routiers », « aînés », etc.
Le "scout" est connu du
public par le port d'un
foulard et une tenue plus
ou moins complète. Le
guidisme est l'équivalent
féminin du scoutisme. À
partir des années 1970,
certains mouvements
scouts ont fait le choix de
la mixité (ou de la « co-
éducation ») dans les
unités, tandis que d'autres
conservent aujourd'hui
des unités exclusivement
masculines ou féminines.
Historique du
mouvement
Origines
Les prémices d'une idée de
scoutisme datent du siège
de Mafeking en Afrique du
Sud au cours de la Seconde
Guerre des Boers
(1899-1902) au cours de
laquelle Baden-Powell sert
comme officier de
commandement. Avec
beaucoup d'astuce et de
courage communicatif, il
réussit à sauver la ville de
Mafeking qui était
assiégée depuis 217 jours
par des troupes ennemies
quatre fois plus
nombreuses. Baden-
Powell utilisa les jeunes
de la ville appelés les
cadets comme messagers
pour transmettre des
messages à pied et à vélo,
comme observateurs,
sentinelles et éclaireurs.
À la libération de la ville,
le 16 mai 1900, Baden-
Powell est acclamé
comme un héros et est
nommé major-général par
la reine elle-même. Il
prouva que des jeunes
étaient tout à fait capables
de réussir une mission,
pourvu qu'on leur fasse
confiance. Il publie ses
observations sous le nom
de « scouting » (l ’art des
éclaireurs) dans un petit
fascicule destiné aux
militaires appelé : « Aids
to scouting ».
À son retour en
Angleterre, Baden-Powell
fut accueilli
triomphalement. Il
constate que « Aids to
scouting » a un immense
succès auprès des garçons
britanniques et est utilisé
par des éducateurs. Il
reçoit même beaucoup de
courriers de garçons lui
demandant des conseils.
Frappé par le spectacle
d'une jeunesse
britannique des quartiers
désœuvrés livrée à la
drogue et au tabac,
souvent en mauvaise
santé et délinquante, il
décide de mettre
l'expérience apprise à la
guerre au service des
jeunes gens, cette fois
dans une optique de paix.
« Sa carrière lui a permis
de connaître les hommes
pour leur permettre de
donner le meilleur d ’eux-
mêmes avec bienveillance
et patience », commente
Michel Seyrat, spécialiste
de la pensée du fondateur
du scoutisme[1].
S'inspirant de nombreuses
expériences éducatives
auprès des mouvements
de jeunesse de l'époque, il
reprend des éléments
entiers des méthodes
d'autres associations,
suscitant parfois des
conflits comme celui qui
l'oppose à Ernest
Thompson Seton. Mais ce
qui le caractérise c'est sa
capacité à synthétiser
toutes ces lectures et
toutes les expériences sur
lesquelles il s'est
documenté pour produire
un mouvement de
jeunesse qui possède ses
propres références et ses
rites caractéristiques.
Notons parmi ses sources,
les Wandervogel
Allemands ou Autrichiens,
les rites d'initiation
Zoulous, la gymnastique
développée en Allemagne
par F.L. Jahn, sans compter
les codes de chevalerie
dont il n'était pas le
premier à s'inspirer,
suivant en cela l'exemple
de Ruskin aux USA (Knight
of King Arthur) ou le
mouvement Woodcraft
qui pratiquait déjà un
système de badges.
Mais ce qui marque
également Robert Baden-
Powell, c'est sa propre
adolescence et son
environnement familial.
Son enfance est bercée par
le récit des aventures de
son grand-père, l'amiral
William Henry Smyth. Il
pratique la voile avec ses
frères, ce qui lui inspire
plus tard plusieurs récits
autobiographiques,
notamment la
construction du voilier de
son frère avec quelques
amis du métier.
Il apprend la répartition
des responsabilités à bord,
l'acquisition de
compétences et la vie
d'équipage. Un autre de
ses ancêtres, John Smyth,
explorateur, avait traversé
l'Océan et sillonné la
Virginie, alors territoire
inexploré. Comment
échapper à toutes ses
influences quand sa mère
l'autorise à accompagner
Warington, l'ainé des
Baden Powell, navigateur
endurci, auprès duquel il
acquiert une expérience
de la navigation qui
l'influencera durablement.
[2].
« À la fin de ma carrière
militaire », dit Baden-
Powell, « je me mis à
l' œuvre pour transformer
ce qui était un art
d'apprendre aux hommes
à faire la guerre, en un art
d'apprendre aux jeunes à
faire la paix ; le scoutisme
n'a rien de commun avec
les principes militaires. »
En 1907, alors âgé de 50
ans, il organise un camp
de quinze jours avec une
vingtaine de garçons de
différentes classes sociales
sur l' île de Brownsea, qui
débute le 29 juillet. Il y
teste ses idées d'éducation
par le jeu, d'indépendance
et de confiance.
Pierre sur Brownsea
Island commémorant le
premier camp scout.
À la suite de ce camp, Sir
William Smith (fondateur
de la « boy’s brigade ») lui
demande d’écrire un
ouvrage sur la manière
dont le « Scouting »
pouvait être adapté à la
jeunesse qu ’il appelle :
Scouting for boys
( Éclaireurs).
Baden-Powell pensait
alors que ce livre pourrait
donner des idées aux
jeunes pour se regrouper
en organisations. En effet,
les premières patrouilles
de scouts furent créées et
Baden-Powell reçut de
nombreuses demandes
d'aide. Il les encouragea et
le développement du
mouvement scout
commença au Royaume-
Uni avec la création des
scouts marins, des scouts
de l'air et d'autres unités
spécialisées.
Baden Powell dirigea avec
son frère Warington un
camp nautique en 1908, à
Buckler's Hard, dans le
Hampshire, en Angleterre,
peu après celui de
Brownsea Island en 1907,
avec là aussi une
vingtaine de garçons
posant les fondations des
" Sea Scouts". C'est ainsi
que Baden-Powell en vint
à initier le scoutisme
marin avec l'aide de son
frère Warington, avocat à
l'amirauté, marin
expérimenté et promoteur
de la navigation en canoë.
Cependant, les scouts
marins ne seront pas
nommés ainsi avant 1912.
Auparavant, en 1910,
Warington aura écrit Sea
Scouting and Seamanship
for Boys, préfacé par son
frère, le premier manuel
de scoutisme marin, qui
fut reçu avec beaucoup
d'enthousiasme par les
nombreux jeunes
britanniques intéressés
par cette nouvelle forme
de scoutisme.
Baden-Powell ne pouvant
plus conseiller
personnellement chaque
jeune qui lui demandait de
l'aide, il décida de mettre
en place une formation
des adultes pour
l'encadrement. Le Wood
Badge course est alors
créé à ce propos. En 1919,
Gilwell Park près de
Londres est acheté afin
d'être utilisé comme camp
et site d'entraînement
pour les adultes.
L'expansion
Le scoutisme a commencé
à se répandre à travers la
Grande-Bretagne et
l'Irlande bien avant la
publication du Scouting
for boys de Baden-Powell
et il s'étend rapidement
dans l' empire britannique.
La première unité hors du
Royaume-Uni connue a
été transportée à Gibraltar
en 1908 suivie par Malte
peu de temps après. Le
Canada devint le premier
dominion possédant un
programme Boy Scout,
comme l' Australie, la
Nouvelle-Zélande et
l'Afrique du Sud quelques
années après. en 1909 en
France à Nantes.[3],[4] Le
Chili est le premier pays
hors des dominions
britanniques à posséder
un mouvement scout
reconnu. Le premier rally
scout s'est tenu au Crystal
Palace à Londres en 1910.
Il attira 10 000 garçons
ainsi que de nombreuses
filles. En 1910, la Belgique,
l'Inde, Singapour, la Suède,
la Suisse, le Danemark, la
France, la Russie, la
Finlande, l'Allemagne, la
Norvège, le Mexique,
l'Argentine, la Grèce et les
États-Unis avaient des Boy
Scouts...
Aujourd'hui
Articles détaillés : Liste des
membres de l'Organisation
mondiale du mouvement
scout et Liste des
membres de l'Union
internationale des guides
et scouts d'Europe .
En 2007, le scoutisme
célèbre ses 100 ans
d'existence , avec plusieurs
grands événements tel
que le renouvellement de
la promesse qui a eu lieu
le 1er août partout dans le
monde, le JAMbe
(rassemblement de
95 000 scouts et guides
en Belgique, ce qui
constitue un record[5]), ou
encore le jamboree
mondial à Chelmsford et
sur l'île de Brownsea
(Royaume-Uni).
En 2008, on compte plus
de 28 millions de scouts et
plus de 10 millions de
guides dans le monde,
répartis dans 216 pays[6],
[7].
Top 20 des pays en
nombre de scouts, tout
mouvement et tout sexe
confondu[6],[7].
Pays Communauté
Date
d'introduction
du scoutisme
... du
guidisme
États-Unis 9 500 000 1910 1912
Indonésie 8 100 000 1912 1912
India 3 700 000 1909 1911
Philippines 2 550 000 1910 1918
Thailande 1 400 000 1911 1957
Royaume
Uni 1 000 000 1907 1909
Bangladesh 950 000 1920 1928
Pakistan 575 000 1909 1911
Kenya 420 000 1910 1920
Corée 280 000 1922 1946
Allemagne 260 000 1910 1912
Canada 260 000 1908 1910
Japan 240 000 1913 1919
Italie 220 000 1910 1912
Uganda 210 000 1915 1914
France 190 000 1910 1911
Nigeria 160 000 1915 1919
Pologne 160 000 1910 1910
Belgique 160 000 1911 1915
Hong Kong 160 000 1914 1916
Principes
Le but et les principes
du scoutisme
Selon l'Organisation
mondiale du mouvement
scout , le but et les
principes du mouvement
scout sont [8] :
«
But
Le mouvement scout a
pour but de contribuer
au développement des
jeunes en les aidant à
réaliser pleinement
leurs possibilités
physiques,
intellectuelles, sociales
et spirituelles, en tant
que personnes, que
citoyens responsables
et que membres des
communautés locales,
nationales et
internationales.
Principe
Le devoir envers Dieu
(sauf si le
mouvement est
Laïque)
L’adhésion a des
principes spirituels,
la fidélité à la
religion qui les
exprime et
l ’acceptation des
devoirs qui en
découlent.
Le devoir envers
autrui
La loyauté envers
son pays dans la
perspective de la
promotion de la
paix, de la
compréhension et
de la coopération
sur le plan local,
national et
international.
La participation au
développement de
la société dans le
respect de la
dignité de l ’homme
et de l’intégrité de
la nature.
Le devoir envers soi-
même
La responsabilité
de son propre
développement.
»
— Chapitre I
de la
Constitution
et Règlement
Additionnel
de
l ’Organisation
Mondiale du
Mouvement
Scout
Généralités
Historiquement, deux
sources distinctes ont
contribué à la création du
scoutisme. La première est
issue de l'expérience
militaire de Baden Powell,
principalement du siège
de Mafeking où pour la
première fois il a utilisé
des jeunes comme
messagers. Cette première
source se manifeste
encore aujourd'hui dans la
symbolique de la vie en
équipe et d'une hiérarchie
minimale en son sein. La
seconde source est issue
du premier camp réalisé
par Baden Powell sur l'île
de Brownsea en 1907,
synthèse d'expériences
préexistentes. Ces deux
sources donnent lieu
aujourd'hui à des
divergences d'application
selon les associations qui
les mettent en œuvre. On
vit ensuite Baden Powell
vouloir étendre son
recrutement à toutes les
couches de jeunes gens,
du fait qu ’il constituait
une des premières formes
d'encadrement des loisirs.
Dès le départ, Baden
Powell construit un
mouvement de jeunesse
dont il va établir les
principes dans son livre
Scouting for boys ainsi
qu'une série de
conférences.
Le scoutisme est fondé sur
un principe pédagogique
qui cherche à donner des
responsabilités à l ’enfant
et à l’adolescent pour
former son caractère par
le jeu et l'action dans la
nature et à épanouir sa vie
sociale dans le respect des
valeurs traditionnelles de
son milieu social. De
manière régulière, le
scoutisme propose des
camps en milieu naturel et
des activités d ’entraide, de
bienfaisance,
humanitaires. A l'origine
les jeunes étaient sont
séparés par classe d ’âge et
par sexe, assurant
différentes activités en
fonction des groupes.
La loi scoute
Article détaillé : Loi scoute.
La loi scoute est la règle
que chaque jeune
adhérant à un
mouvement scout tente
de respecter. Elle fait
partie, comme la
promesse, le système des
patrouilles et les activités
de plein air des principes
édictés par Robert Baden-
Powell dans son livre
Éclaireurs édité en 1908.
Il est important de
souligner que le terme de
loi chez les scouts n'a en
aucun cas un sens légal. La
loi est une série de
« conseils de vie » qui sont
proposés au jeune. C’est lui
qui choisit de « faire de
son mieux » pour suivre
ces conseils, après
réflexion et avec l ’aide de
ses chefs, de sa famille et
des amis. En cas de non-
respect de la loi, aucune
sanction ne sera prise.
Tout au plus une
discussion lui permettra
de prendre conscience
pour faire mieux la fois
suivante et ainsi
progresser. Chaque jeune a
donc la possibilité de
s ’approprier cette loi et de
la mettre en application à
son rythme en fonction de
ses points forts et de ses
faiblesses.
Si les principes fondateurs
sont les mêmes, la loi
scoute diffère dans son
contenu et sa formulation
d'un mouvement à l'autre,
et d'un âge à l'autre.
La promesse scoute
Article détaillé : Promesse
scoute.
La promesse est
l'engagement que prend
le ou la jeune devant ses
pairs (et devant Dieu dans
les mouvements
d'inspiration religieuse),
pour marquer son
adhésion à la loi et aux
valeurs du mouvement.
Elle fait partie des
constantes de toutes les
branches du scoutisme.
Seule la forme change
d'un mouvement à l'autre.
« Soyez toujours fidèles à
votre Promesse scoute
même quand vous aurez
cessé d'être un enfant - et
que Dieu vous aide à y
parvenir ! » sont les
derniers mots de la lettre
d'adieu que Baden-Powell
adresse à l'ensemble des
éclaireurs.
Pratique du scoutisme
Les mots de Baden-Powell
sur le scout à son image
sont : recherche,
observation, déduction,
nautisme, secourisme,
santé, discipline,
responsabilités, chevalerie
et patriotisme.
La tenue
La tenue est une des
caractéristiques du
mouvement scout comme
le rappelle Baden-Powell
lors du Jamboree de
1938 : « il recouvre les
différences de pays et
d'origines et leur fait
sentir qu'ils appartiennent
tous à la même
Communauté du Monde. »
Inspiré de celui porté par
les troupes coloniales
britanniques, l'uniforme
original est constitué
d'une chemise kaki, d'un
short et d'un chapeau à
larges bords (Smokey Bear
ou quatre bosses). Par
ailleurs, Baden-Powell
portait également un
short puisque d'après lui,
le fait d'être habillé de la
même façon que les
jeunes contribuait à
réduire la distance qui les
séparait des adultes. On lui
prête aussi l'affirmation
selon laquelle « on
n'attrape pas froid par les
genoux ! »
De nos jours, les tenues
ont évolué. Si certains
mouvements ont conservé
une tenue classique, dans
d'autres, les tenues se sont
simplifiées et colorées. On
en trouve des bleus,
orange, rouges ou verts,
ne gardant parfois de la
tenue qu'une chemise et
un foulard. De la même
façon, les shorts sont
parfois remplacés par des
pantalons, notamment
dans les pays où la culture
demande de la réserve ou
pour des raisons
climatiques. La jupe-
pantalon peut aussi être
adoptée pour les Guides
dans certain pays. De
même, le chapeau
"quatre-bosses" peut être
remplacé par un béret à
deux flots, un bachi (béret
à pompon, pour les
marins) ou un calot, voire
assez souvent, pas de
couvre-chef du tout.
Enfin, chaque association,
dans les différents pays,
dispose d'une couleur
pour son uniforme et au
sein d'une même
association, il arrive que la
couleur de la tenue diffère
en fonction de l'âge.
Insignes et badges
Un foulard scout
Le mouvement scout
possède deux symboles
internationaux : la fleur de
lys utilisée par les
organisations membres de
l' Organisation mondiale
du mouvement scout et le
trèfle par les membres de
l'Association mondiale des
Guides et Éclaireuses. Ces
badges font partie de
l'uniforme officiel des
scouts.
Le badge de l'OMMS est
circulaire et violet avec
une fleur de lys en son
centre. Il est entouré par
un morceau de corde
fermé par un nœud plat.
La fleur de lys est un
symbole ancien utilisé par
Baden-Powell pour les
scouts enrôlés dans
l' armée britannique et qui
est par la suite adopté et
modifié par le
mouvement scout. La
pointe en flèche
représente le Nord sur une
boussole et avait pour but
de guider les scouts sur le
chemin de l'aide et de
l'unité. De la même façon,
les trois pointes de la fleur
de lys représentent les
trois devoirs envers Dieu
(ou un "Idéal Elevé" pour
les mouvements non
confessionnaux), soi-
même et les autres et
rappellent également les
trois principes de
Franchise, Dévouement et
Pureté. Les deux étoiles à
cinq branches
représentent la vérité et le
savoir avec les dix
branches symbolisant les
dix points de la loi scoute.
Enfin, le lien au bas de la
fleur tend à montrer
l'esprit de famille du
scoutisme.[9]
Le symbolisme du trèfle
de l' AMGE est assez
similaire : les trois feuilles
représentent les trois
devoirs et les trois parties
de la promesse scoute, les
deux étoiles à cinq
branches symbolisent la
loi scoute et la veine au
centre représente l'aiguille
de la boussole montrant le
droit chemin. Enfin, la base
du trèfle représente la
flamme de l'amour et les
couleurs bleu et or le soleil
qui brille sur tous les
enfants du monde.[10]
Le swastika a également
été utilisé par les Boy
scouts. D'après « Johnny »
Walker,[11] la première
utilisation par le scoutisme
date du Thanks Badge de
1911. En effet, le dessin de
la médaille du mérite de
Baden-Powell en 1922
ajoutait un swastika à la
fleur de lys en signe de
bonne chance à celui qui la
recevait. Comme Rudyard
Kipling, il avait sans doute
découvert ce symbole en
Inde. Cependant, au cours
de l'année 1934, de
nombreux scouts ont
demandé un changement
dans le dessin du fait de
l'utilisation du swastika
par le parti national-
socialiste des travailleurs
allemands . Une nouvelle
médaille du mérite est
alors éditée en 1935.
Les mouvements chrétiens
utilisent généralement le
symbole de la croix sous
diverses formes comme la
croix de Jérusalem, la croix
potencée, ou encore la
croix de Malte.
Totem
Article détaillé : Totem.
Le terme « totem »,
originaire des Indiens
d'Amérique, a été repris
par la tradition scoute
dans certains pays. Il s'agit
de qualifier son titulaire
d'un nom d'animal suivi
d'un adjectif, ce nom et cet
adjectif représentant ses
qualités morales et/ou
physiques. Dans la
tradition scoute, ce totem
est donné suite à une
épreuve initiatique
(constituant la
« totémisation »). Le nom
de l'animal devient alors
une partie officielle
connue de tous, l'usage de
l'adjectif étant parfois
réservé aux autres
« sachems ».
Le totem de
l'Havyarimana Evrard, par
exemple, était «Muntjak
Indolant».
Toutefois, suite à des
dérives dans la pratique
de la « totémisation », la
majorité des mouvements
scouts en France l'ont
interdite (notamment
l'Association des guides et
scouts d'Europe, certains
mouvements de la
fédération du scoutisme
français et les Scouts
unitaires de France).
D'autres associations
françaises l'ont réservée à
leurs seuls ainés dans un
cadre ludique. En Belgique
et Suisse notamment, la
totémisation subsiste mais
dans un cadre rénové. Au
Québec, la pratique de la
totémisation demeure
courante.
Organisations et
structures
Il existe de nombreux
mouvements de
scoutisme à travers le
monde, qui reprennent à
peu près les mêmes
principes éducatifs. Ces
mouvements sont
généralement affiliés à
des fédérations
internationales.
Fédérations
internationales
Deux fédérations
internationales dominent
le scoutisme mondial, par
le nombre de leurs
adhérents et le fait
qu'elles aient été mises en
place sous la houlette de
Robert Baden-Powell :
l'organisation mondiale du
mouvement scout (OMMS,
ou WOSM en anglais),
basée à Genève (Suisse) et
l'association mondiale des
guides et éclaireuses
(AMGE, ou WAGGGS en
anglais), basée à Londres
(Royaume-Uni).
Ces deux fédérations ne
reconnaissent qu ’une
seule association par pays,
ce qui a conduit les
associations de certains
pays à se regrouper en
une fédération (à l'image
de la fédération du
scoutisme français), afin
que cette dernière soit
reconnue par ces
organismes.
Il existe d'autres
fédérations
internationales, comme
l' union internationale des
guides et scouts d'Europe
(UIGSE), basée à Château-
Landon (France), qui
regroupent des
associations non-
adhérentes à l'OMMS ou
l'AMGE.
Au Canada
Article détaillé :
Mouvement scout du
Canada .
Deux associations scoutes
canadiennes sont
reconnues par OMMS, il
s'agit de Scouts Canada et
de l'Association des scouts
du Canada. Elles déservent
respectivement les
Canadiens anglophones et
francophones.
Deux associations sont
membres de l' UIGSE:
Association Evangélique
du Scoutisme au Québec et
Federation of North-
American Explorers.
Cinq associations membres
de la World Federation of
Independent Scouts :
BPSA - British Columbia
BPSA - Manitoba
BPSA - Newfoundland
and Labrador
BPSA - Nova Scotia
BPSA Saskatchewan
Independent Scouting
Association
Traditional Explorers
Association Council of
Ontario
Une association bilingue
est indépendante des
autres grandes association
du scoutisme:
l'Association des
Aventuriers de Baden-
Powell (Adventurers
Association of Baden-
Powell)
Au Congo
Au Congo, il existe
plusieurs associations
scoutes. Le scoutisme est
arrivé au Congo en 1927
et a pris de l'ampleur
jusqu'en 1965. Pour des
raisons d'ordre politique, il
a connu un coup d'arrêt à
cette date pour reprendre
en 1990 à l'occasion de la
conférence nationale qui a
de nouveau autorisé le
libre mouvement
associatif. C'est ainsi que
les associations ont repris
les activités pour certaines
et sont nées pour d'autres.
Dans la perspective
d' œuvrer ensemble, cinq
associations se sont
organisées en Conseil du
scoutisme congolais :
L'association des scouts
et guides du Congo,
d'obédience catholique,
pour sa branche
masculine;
L'association des
Éclaireurs Kimbaguistes
du Congo, d'obédience
Kimbanguiste;
L'association des
Éclaireurs Pluralistes du
Congo, laïque;
L'association des
Éclaireurs Salutistes du
Congo , d'obédience
salutiste;
l'association des
Éclaireurs Unionistes du
Congo, d'obédience
évangélique.
L'association des Scouts et
Guides du Congo est
membre observatrice à
l' association mondiale des
Guides et Éclaireuses pour
sa branche féminine.
En France
Article détaillé : Scoutisme
en France.
En France, il existe près de
80 groupements se
réclamant du mouvement
scout. Neuf d'entre eux,
regroupés en fédérations,
sont reconnus par le
ministère français de la
Jeunesse et des Sports :
La fédération du
scoutisme français est
l'organe reconnu en
France par l' organisation
mondiale du
mouvement scout
(OMMS) ainsi que par
l' association mondiale
des guides et éclaireuses
(AMGE). Elle est créée en
1941, suite à un camp de
chefs en septembre 1940
et à la signature de la
Charte de l'Oradou[12]
par les six associations
principales de l'époque :
les éclaireurs de France,
les éclaireuses éclaireurs
israélites de France
(EEIF), les Éclaireuses et
Éclaireurs unionistes de
France (EEUdF), la
fédération française des
éclaireuses, les guides de
France et les scouts de
France.
Elle compte actuellement
environ 82 600
membres. De fusion en
création, elle est
aujourd'hui composée
d'un mouvement par
principale confession
religieuse et d'un
mouvement non
confessionnel, tous étant
ouverts à tous : les
éclaireuses éclaireurs de
France (EEDF) (non
confessionnel), les
Éclaireuses et Éclaireurs
unionistes de France
(protestant), les
éclaireuses éclaireurs
israélites de France , les
scouts et guides de
France (SGdF)
(catholique, première
association de scoutisme
en effectif en France
avec 67 201 membres en
2009[13]) et les scouts
musulmans de France
(SMF).
La conférence française
de scoutisme compte
environ 60 000
membres, répartis dans
trois associations :
l' association des guides
et scouts d'Europe
(mouvement catholique
de 28600 membres en
2009), les éclaireurs
neutres de France et la
fédération des
éclaireuses et éclaireurs.
Les scouts unitaires de
France est un
mouvement catholique
comptant environ
23 300 membres en
2009[14].
À côté de ces
mouvements, il existe en
France un nombre
important d' associations
non reconnues (ni par le
ministère de la Jeunesse et
des Sports, ni par l'OMMS,
ni par l'UIGSE) qui se
partagent 3 700 membres
comme l'Association
française de scouts et
guides catholiques, les
Scouts de Doran, les
flambeaux et claires
flammes, les Scouts et
guides Godefroy de
Bouillon …
Article détaillé : Liste
d'associations scoutes
françaises non reconnues.
L'ouvrage écrit par Marine
Digabel scout une piste
pour grandir, présenté
comme le livre du
centenaire, permet une
approche du scoutisme
français sortie des clichés
de "scout toujours" en
développant les
propositions et les idéaux
d'aujourd'hui des
differentes associations.
Les Presses d'Ile de France,
maison d'édition des
Scouts et Guides de France,
publient 100 textes, 100
images[15] à l'occasion du
centenaire du scoutisme.
Cet ouvrage se présente
comme l'album de famille
des Scouts et Guides de
France.
Subscribe to:
Posts (Atom)